La Résidence de l'Europe

HENRI CHOMETTE (1921 -1995)

Diplômé de l’école des Beaux-Arts de Lyon, il poursuit ses études à l’école des Beaux-Arts de Paris, sous la houlette de Gustave Perret et d’Othello Zavaroni. Il gagne le concours du projet du Palais Impérial d’Éthiopie en 1948 et s’installe dans ce pays l’année suivante. Sa carrière débute vraiment par la réalisation du "plan 50" d’urbanisme et de reconstruction de Douai (1949-1956). Il est nommé architecte en chef d’Addis-Abeba, capitale de l’Éthiopie, de 1953 à 1959.

En 1959, le maire de Mons en Barœul, lui confie la réalisation du plan de la Zone à Urbaniser en Priorité en vue d’éviter une urbanisation sauvage des terrains vacants. La "Cité" imaginée sur ces prairies monsoises se conjugue autour d’un centre qui s’élève en hauteur : le cœur de la ville avec la mairie, les commerces et les bureaux de la Résidence Europe, l’espace culturel, une église et la place du marché.  Le plan est présenté à Pâques 1962, il comprend 4000 logements. En 1995, il réitère sa conviction de placer les relations humaines au cœur de la construction de ces grands ensembles.
 

LA RÉSIDENCE DE L'EUROPE (1964)

Plus communément appelée les "Tours" de l’Europe, cette résidence est devenue un véritable signal urbain dans la métropole.  

Partie intégrante du plan élaboré par Henri CHOMETTE pour la nouvelle ville, la construction démarre en 1964. Le chantier tourne jour et nuit, les éléments de béton préfabriqués sortent de l’usine à une cadence accélérée. Nous sommes à l’époque de la construction industrialisée, de la préfabrication lourde, de la politique des grands ensembles : plus vite, plus haut, plus rentable... Le chantier a laissé une marque indélébile dans l’esprit des Monsois.

Cet immeuble de grande hauteur est l’un des plus importants de France : son rez-de-chaussée commercial offre un linéaire de près de 400 mètres, son premier étage dédié aux bureaux, ses quatre tours de huit étages et surtout ses quatre grandes tours de vingt et un étages. 

La résidence est inscrite à l’inventaire du patrimoine architectural à protéger de Lille Métropole.