USURE

Brahim Bouchelaghem transcende un phénomène universel : l’usure. Celle-ci pourrait se révéler « bénéfique pour la création », car elle oblige le corps à bouger autrement, à trouver des gestes permettant de se transcender. En somme, l’usure serait synonyme de réinvention, « un cadeau du temps » selon le chorégraphe.

Sur scène, ils sont sept danseurs, accompagnés par la partition électronique de Nicolas de Zorzi. Le spectacle se déploie d’abord en mouvements répétitifs et synchronisés, avant de dérailler. Face à la difficulté, pour suivre le rythme, chaque interprète imagine alors de nouveaux mouvements en fonction de sa propre douleur, poussant les limites de son art dans une superbe allégorie de la résistance.